Superbe départ hier aux Sables d'Olonne pour cette troisième édition, et petit pincement au cœur pour ceux qui étaient de la partie en 2008, et qui imaginaient avec envie les conditions météo de rêve de cette édition 2010 comparées au train de dépressions qui nous avait cueillis à froid dès le golfe de Gascogne et ne nous avait plus lâchés pendant 13 jours (hormis un petit répit sur la dernière tranche du parcours)…
Tout droit jusqu’à Horta, tout au portant dans le sud est d’un anticyclone centré sur le nord des Açores et promettant à nos solitaires l’ivresse de longues glissades pleine balle au portant. Seul point délicat à négocier : le passage du cap Finistère, qui ne manquera pas de poser question à bien des concurrents : jusqu’où descendre pour profiter le plus longtemps possible de l'effet d'accélération, avant de mettre de l’ouest dans sa route pour rallier Horta?
Une semaine de régate tout schuss, où seule la vitesse des bateaux, et donc l’assiduité des skippers à la barre, feront réellement la différence. Bien que cette étape s’annonce sous les meilleurs auspices côté plaisir, elle ne manquera pas d’épuiser les nerfs et les organismes, qui devront être dessus en permanence pour faire avancer leurs machines au meilleur de leur potentiel de vitesse tout en se ménageant les plages de repos indispensables pour rester lucide pendant 7 jours et plus : je gagne un mile, je perds un mile, j’en regagne un demi… pas si facile que ça au final, le portant tout droit vers Faial…!
Benoit
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