Tout va très bien, Madame la Marquise

Des abandons par-ci, un bateau abandonné par là, des galères à répétitions pour certains, des interrogations pour d'autres... et bien on peut dire que la Caipirinha sera bien méritée pour tout ceux, du premier au dernier qui atteindront Salvador de Bahia. On vous passe les bobos invisibles des discrets premiers de la classe, qui ne seront évoquées qu'à l'arrivée. Chacun en aura eu pour son argent (qu'il n'a plus ;-) Comme s'il fallait rappeler que la Transat reste une aventure et une épreuve hors du commun.
Une pensée particulière pour Mathieu Claveau, le benjamin (il me semble) de l'épreuve sur un très joli bateau lequel - OKoumé FRA 405 - aura au total effectué 1 Transat 3 quarts en 3 tentatives. C'est inhabituel. Certains bateaux ont la vie dure.
Heureuse de savoir Mathieu en bonne santé, lui qui avait imaginé le pire, mais peut être pas ça... C'est terrible d'abandonner son bateau en mer car bien souvent on doit se résoudre à le faire alors même qu'il flotte encore. Les bateaux sont insubmersibles et comme des petites bouchons continuent leur route au grée des vents et des courants. On les retrouve parfois quelques mois plus tard de l'autre côté.
Pour autant il y a un moment où les pinoches sont trop petites, la strat sous-marine trop dangereuse, les conditions sur zone instables, et un bateau accompagnateur vous attend fébrilement, et.... on n'a plus le choix. Il faut quitter le bord.