Autant la première étape a dû s'apparenter au purgatoire pour les plus optimistes, autant la seconde s'annonce taillée pour le plaisir en Mini.
La situation est très proche de celle que nous avions eu il y a deux ans: une dorsale au sud de la route et une dépression au nord qui accompagne le retour vers les Sables. Le programme est donc simple: du portant dans de l'air ! Exactement ce que souhaitait Nico Boidevezi (et sans doute d'autres) dans une petite vidéo à voir ici. Il faut dire que Nico commence à avoir de la bouteille sur son 719. Cette expérience lui sera très profitable dans ces conditions.
2 ris code 5, bastaque assurée, bateau bien matossé, la barre devient neutre et de plus en plus sensible à mesure que l'on accélère. Ceux qui s'entraine auront peut-être l'impression de connaître mais passées la première dizaine d'heures, il faudra appréhender la peur de confier le bateau au pilote pour se faire à manger ou dormir quelques minutes. C'est là que l'expérience devient prépondérante dans la performance. Préparer un lyophilisé bateau lancé à plus de 15 nœuds demande quand-même une certaine symbiose avec sa machine !
En arrivant dans le Golfe de Gascogne, les prévisions donne un vent toujours portant mais mollissant. Des écarts importants se feront probablement à ce moment, lorsque ceux qui auront bien négocié la session de luge renverront de la toile alors que d'autres, plus usés, profiteront du répit offert pour se refaire des forces.
Il y a deux ans, Bertrand "rocket" Delesne avait établi un record incroyable: 304,9 milles en 24 heures, point à point. Du coté d'Horta, quelques coureurs ont sûrement dans l'idée de détrôner le colosse briochin.
En série, je ne sais plus trop si c'est Xavier Macaire ou Hervé Piveteau qui détient le record informel de la distance sur 24 heures. L'armada des Nacira saura-t-elle trouver les ressources pour taquiner les 280 milles par jour ?
Coté classement général, les vainqueurs de la première étape se trouvent dans une situation assez confortable. Cette deuxième étape leur impose seulement de suivre le rythme de leur dauphin (mais il faudra quand-même le faire !) sans craindre un hold-up sur une option radicale comme on avait pu le voir en 2006.
Bref, ce retour vers les Sables d'Olonne devrait être un grand moment pour tous les marins qui ont réussi à atteindre Horta, une navigation difficile et exigeante mais source d'intense bonheur.
"Soyez attentifs entre le 16 dans la nuit et 24h plus tard... il va se passer des choses! "
RépondreSupprimerSi c'était pas de l'anticipation ça!
Allez, la route est encore longue... pourvu que la répa tienne.