mardi 1 octobre 2013

Convoyage



Le convoyage vers le port de départ de la Mini-Transat, c'est le moment où l'on rentre dans le vif du sujet. Après des semaines, des mois de préparation, le bateau est parfait, exactement comme on le projetait. Tout le matériel qui servira en course est à bord, listé, vérifié, à sa place. Sur la job list, les priorités B passent en C et les C à la trappe. S'il ne s'agissait que de technique, on pourrait partir aux Antilles demain. Mais il y a cette dernière navigation hors-course, vraiment seul, un peu dans les conditions de la qualif', où l'on mesure le chemin parcouru depuis ces 1000 milles fondateurs. Pas pressé de quitter le port d'attache, pas pressé non-plus d'arriver au départ, comme si la méfiance poussait à lambiner avant d'entrer dans l'arène qui retiendra 10 jours bateaux et soif du large. Je me souviens pourtant de l'intense satisfaction d'amarrer mon bateau au ponton du départ, avec la conviction que les difficultés de l'histoire étaient derrière moi.

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