mercredi 30 octobre 2013

Flic, Floc, Plouf !

Il faut naviguer à bord pour comprendre à quel point rester au sec est un défi.

A peine partis, les régatiers doivent affronter la houle levée par la tempête Christian.

Certains ont eu la bonne idée de partir avec des combinaisons sèches : manchons au cou, aux poignets et aux chevilles... N'empêche que ce n'est tout de même pas du plus grand confort (surtout quand on est allergique au caoutchouc).

D'autres plus optimistes, puristes, idéalistes, minimalistes (cochez la case de votre choix) se contentent du bon veux ciré. Ceux là n'échapperont pas à la vague perfide rebondissant contre le flanc du mini qui du haut de ses 75 cm de franc bord ne peut empêcher cette attaque en traître. La voilà la vilaine qui éclabousse, mouille les cheveux (qui le resteront jusqu'à la fin de la Transat... surtout pour les filles), se faufile dans le col qu'on avait pourtant bien remonté jusqu'en haut des oreilles. Elle finit par trouver le chemin entre les omoplates... et là, on sait qu'il est déjà trop tard. Elle a gagné ! Plus aucun obstacle. La vague froide glisse le long de la colonne vertébrale et fini là où vous vous imaginez...

Il ne reste plus qu'une petite escale sur la plage avant pour fignoler son niveau d'humidité. Ici, en plus des montagnes russes, c'est Geyser-Land ! Et rien n'y fait : bas de ciré bien serré, guêtres, chaussettes étanches... L'eau finit encore par se frayer un bout de chemin entre les bottes et le ciré, et toujours aussi froide, remonte ce coup-ci par capillarité le long du sous-vêtement polaire.

Une fois qu'on est rincé des bottes au bonnet, c'est l'heure de faire le point ! Dans la cabine, le nez sur la carte marine pas toujours bien plastifiée (… enfin les fabricants n'avaient sans doute pas imaginé une telle utilisation !), nous voilà rebondissant sur les vagues comme Edgar Grospiron sur une piste noire, dégoulinant sur notre carte où le crayon à papier ne marque plus...

Et dans ces conditions, il y a 99 % de chances que le duvet du bord ait eu la mauvaise idée de se glisser sous nos fesses au lieu de rester bien rangé dans son sac étanche.

C'en est fini ! Mouillé dehors, mouillé dedans ! L'eau s'est faufilée partout et il faudra composer avec elle pour le reste de la course.


Bon courages les ministes !

4 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Merci Marie pour tes instants de vie à bord

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  3. Avec plaisir ! Et je vous en prépare des bien croustillants pour la suite !!!

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