Report du départ, changement du parcours, on imagine bien que la direction de course a eu du travail ces dernières heures. Pour les coureurs, la situation n'a probablement pas été facile non plus.
A mesure que le départ initial approchait, la dépression annoncée se faisait plus hargneuse. On imagine d'abord l’excitation puis le doute quant au plaisir à naviguer dans des conditions limites, enfin la peur sourde, viscérale, refoulée et inhibante: peur de ne pas réussir à traverser, peur de casser, peur de rater sa course, simplement peur de se mettre en danger.
En mer, prendre certains risques fait partie du quotidien. Ils sont liés au milieu, à l'exercice de la course et tous simplement au fait que naviguer n'est qu'une hyperbole de la vie. Par contre, se mettre en danger est toujours intolérable puisque cela revient à courir le risque de ne pas atteindre l'objectif initial d'une expédition maritime: arriver au port sur son bateau.
En regardant les photos de Christophe Breschi prises cette après-midi sur le ponton, on perçoit bien la tension parfois masquée par un sourire. Prendre un départ en combinaison sèche est tout de même assez rare en Mini...
Surtout au mois d'août aux Açores...
RépondreSupprimer