mercredi 15 août 2012

Report du départ, changement du parcours, on imagine bien que la direction de course a eu du travail ces dernières heures. Pour les coureurs, la situation n'a probablement pas été facile non plus.

A mesure que le départ initial approchait, la dépression annoncée se faisait plus hargneuse. On imagine d'abord l’excitation puis le doute quant au plaisir à naviguer dans des conditions limites, enfin la peur sourde, viscérale, refoulée et inhibante: peur de ne pas réussir à traverser, peur de casser, peur de rater sa course, simplement peur de se mettre en danger.

En mer, prendre certains risques fait partie du quotidien. Ils sont liés au milieu, à l'exercice de la course et tous simplement au fait que naviguer n'est qu'une hyperbole de la vie. Par contre, se mettre en danger est toujours intolérable puisque cela revient à courir le risque de ne pas atteindre l'objectif initial d'une expédition maritime: arriver au port sur son bateau.

En regardant les photos de Christophe Breschi prises cette après-midi sur le ponton, on perçoit bien la tension parfois masquée par un sourire. Prendre un départ en combinaison sèche est tout de même assez rare en Mini...

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