mercredi 28 octobre 2009

De l'autre côté du miroir

Pour avoir assisté à quatre reprises aux arrivées sur les pontons de Bahia, j'ai pu vivre cette année les choses "de l'autre coté du miroir"...et donc essentiellement devant mon ordi. Aller plusieurs fois par jour sur le site,dévorer les brèves, les classements, la carto, scruter les centaines de photos, tel a été mon sport depuis le départ de La Rochelle.

Première évidence,c'est le travail fantastique de Pierrick, Denis et Jean: chaque concurrent a eu droit à son "coup de zoom", ses photos d'arrivée, ses sentiments sur le ponton; tout cela est bel et bien un travail de titan: pour l'avoir vécu c'est un marathon de couvrir toutes ces arrivées, c'est quasiment pas de sommeil pendant une petite semaine. Néanmoins le résultat est là, et derrière mon PC, je suis heureux de voir que du premier au dernier, chaque concurrent a droit a son heure de gloire. Et c'est bien ça la mini, à mon sens, au delà de qui a gagné, qui a perdu, qui a cassé... Alors chapeau à tous les trois et merci à GPO d'avoir, "enfin" compris que cette course était avant tout une exceptionnelle aventure humaine.

Deuxième remarque, et pour avoir connu aussi des périodes de crise sur cette course dans le passé, c'est la parfaite maitrise dans la communication du cas Alexandre Scrizzi: précise, sobre, s'en tenant aux faits, sans pathos inutile ni dissimulation. Et pourtant je devine les heures d'angoisse vécues par Denis, Lucas, Christophe, Isa. Je devine les arrivées festives qui se déroulent à quelques mètres, je devine le soulagement à la fin de l'histoire. Il faut encore rappeler que pour qu'un tel évènement se déroule, c'est toute une équipe derrière. Je me souviens que Denis m'avait dit un jour "on n'est jamais seul sur l'eau" et je ne sais pas pourquoi, j'ai ensuite toujours pensé à lui penché sur sur ses balises, ses cartos, véritable "big brother is watching you"!

Enfin, et malgré le filtre d'internet, ce qui éclate, c'est le bonheur profond dans les yeux de ceux qui arrivent.. Alors je sais, je me souviens, que croiser ces regards n'a pas de prix.

Antoine GRAU

3 commentaires:

  1. Merci aux coureurs à la classe aux bénévoles à GPO et vive la Mini.

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  2. Antoine, émouvant ton témoignage, quand on sait à quel point tu connais les rouages et les joies et les galères de "l'autre coté du miroir". Je te rejoins pour tes félicitations, j'ai eu beaucoup de plaisir à suivre cette course, peut-être parfois quelques petites pointes de jalousie...
    Les derniers sont en train d'arriver, je me demande ce que je vais faire, après, en me levant, au lieu de me précipiter sur l'ordi pour regarder la carto !!!
    La mini est vraiment un cran au dessus des autres, car il y a les bateaux, les coureurs, et comme tu le disais, une équipe, professionnelle et passionnée. Merci à tous les acteurs de cette nouvelle édition et vivement 2011 !
    Cécile.

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  3. Joel le jaugeur31/10/2009 22:22

    Antoine, excuse-moi Président Antoine,car Président un jour donc toujours, ton message est celui de tous ceux qui ont réellement connu l'autre côté du miroir que ce soit effectivement ou affectivement. Il faut avoir connu ces regards et interrogations lors analyses de trajectoire d'une balise, il faut avoir ressenti le silence, la tension, puis le sourire lors de la bonne information qui répond à toutes les questions et hypothèses.
    De loin, on vit leur bonheur d'avoir rêvé et de se réveiller de l'autre côté un verre de caïpi à la main après 20 jours sans citron ni glaçon, avant le grand bain collectif de bienvenue où l'on perd lunettes ou téléphone.
    Je me souviens lors de la seule arrivée que j'ai partagée avec les coureurs du bonheur de voir le jaugeur qui les avait bien embêtés durant deux ans avec des applications de règles de classe ou d'OSR. Jamais je n'oublierai ces rencontres, ces moments.
    Et puis, pour les candidats à la Transat 2011, sachez que l'on ne vous lâchera pas lors des deux années pour les contrôles mais quel bonheur quand les bateaux et les skippers vivent leur aventure jusqu'au bout et que ceux qui sont restés à terre en entendront parler pendant quarante ans. Tant pis c'est une règle du jeu qu'il faut accepter et puis dans la victoire qui est de l"avoir faite cette Transat" vous pardonnerez ou serez reconnaissant à tous les cul-terreux qui bénévolement vous permettent de vivre la ligne d'arrivée, le ponton arrivée, les copains, les verres et les discussions sans fin qui engendrent un nouveau projet.
    Dans le fond, la formule de "Faites-nous rêver" a été une fois de plus actuelle et que cela dure longtemps.

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